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La retraite à 64 ans pour bientôt
Le constat est le suivant : depuis le début des années 2000, le ration cotisants / retraités s'est fortement dégradé. Conséquence directe : comme nous sommes dans un système de répartition, c'est à dire que les cotisations d'aujourd'hui financent directement les retraites d'aujourd'hui, il n'y a plus assez d'argent pour payer les retraités d'aujourd'hui. Logique me direz-vous. Alors, quels sont les leviers sur lesquels jouer pour « ré-équilibrer » les régimes ?
Augmenter les cotisations des actifs ? Sûrement pas !
Alors que la fin de la crise ne montre pas encore vraiment le boût de son nez, il n'est certainement pas judicieux d'augmenter les cotisations des actifs. En effet, le marché de l'emploi étant actuellement en recherche de compétitivité, pour générer de nouveau des embauches, l'heure n'est pas à l'augmentation du coût du travail, car cela pourrait retarder d'autant plus le retour à l'emploi. Rappelons que les régimes de retraite sont essentiellement financés par les cotisations assises sur les salaires. Il vous suffit d'ailleurs de consulter un bulletin de paie, dans la rubrique des charges patronales et salariales, pour vous en rendre compte.
Diminuer les retraites ? Encore moins !
Nos retraités ne sont pas riches ! C'est le malheureux constat que nous sommes obligés de dresser, puisqu'on estime que plus d'un million de retraités vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté. Leur ôter le pain de la bouche serait donc compliqué, d'autant plus qu'ils ont déjà été mis à contribution par la non revalorisation récente de leurs pensions. La revalorisation des pensions, qu'est-ce que c'est ? C'est le mécanisme qui permet d'augmenter les retraites versées, année après année, en fonction de la hausse moyenne des prix à la consommation, pour garantir le pouvoir d'achat des retraités. La non revalorisation est donc bien une technique d'appauvrissement des retraités.
Relever l'âge légal de départ en retraite ? Bingo !
C'est la solution la plus évidente et la moins dûre pour les actifs, comme pour les retraités. En effet, nul besoin de charger un peu plus les salaires en pénalisant le marché de l'emploi, ni d'appauvrir nos anciens. Il suffira de consacrer deux petites années supplémentaires de son temps à son travail. De cette manière, on équilibre mécaniquement les volumes de population, entre ceux qui se situent avant la barre symbolique du départ en retraite, et ceux qui se situent après. On recoupe la poire au bon endroit, en 2/3 et 1/3 en quelque sorte, pour obtenir le bon ratio de cotisants et de retraités.
C'est finalement ce qu'à proposé la commission des affaires sociales du Sénat, qui voudrait qu'à l'horizon 2024, l'âge légal soit non plus de 62 ans, mais de 64. Ce recul serait progressif, à compter de 2017.
Une dernière réforme et puis c'est tout ? Non.
En réalité, cette solution risque de ne pas être pérenne. En effet, schématiquement, on recoupe simplement la population au bon endroit pour obtenir le bon ratio de cotisants et de retraités, de sorte que le poids des retraites ne pèse pas trop lourd sur chaque cotisant, mais les masses de population ne sont pas linéaires. Cette méthode ne serait pérenne que si la pyramide des âges en France était constante, c'est à dire qu'il existerait exactement le même nombre d'individus à chaque génération (comprenez chaque année de naissance). Or c'est loin d'être le cas, puisqu'on observe de grandes différences entre le nombre de jeunes et le nombre de moins jeunes, et qu'à cela s'ajoute l'effet de mouvements démographiques, comme le Papy Boom.
Voir notre article sur les retraites et le vieillissement de la population pour mieux comprendre le mécanisme de la pyramide des âges.
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