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Une retraite à 67 ans pour tous, pour bientôt ?

Publié : Le 27 mai 2015, par Romain Catheline
France Info, Le Figaro, Les Echos, Image : La Tribune
C'est en tout cas la proposition du patronat, portée par le Medef, pour régler le délicat problème du déficit des caisses de retraites complémentaires AGIRC-ARRCO. L'annonce de ces mesures lors de la 4e réunion de négociation a fait grand bruit.

Une gestion paritaire compliquée

Contrairement aux réformes instaurées par le gouvernement sur la retraite dite de base, versée par la caisse nationale d'assurance vieillesse, seules les organisations syndicales et patronales sont aux manettes des caisses de retraite complémentaires, Arrco pour l'ensemble des salariés et Agirc pour les cadres. Régulièrement terrain sur lequel s'affrontent les thèses de chacune des parties, le naufrage prévisible de l'Agirc-Arrco doit mener rapidement à des mesures correctives. En effet, la Cour des Comptes a d'ores et déjà tiré la sonnette d'alarme et une cessation de paiement des retraites est à craindre en 2017 pour la caisse des cadres et en 2020 pour l'Arrco si rien n'est fait rapidement.
Le patronat et les syndicats doivent donc trouver un terrain d'entente pour voir subsister les retraites par répartition.

Le Medef propose ces réformes

Comme nous l'avions annoncé en mars, le Medef propose un système d'abattement dégressif sur les retraites liquidées avant l'age de 67 ans. Face à allongement de la durée de vie à la retraite, en moyenne 26 ans, il s'agit d'inciter les salariés du privé à repousser leur départ sans pour autant les en empêcher. Cette décote s'appliquerait dès l'age de 62 ans à hauteur de 22%, de 17% à 63 ans, 12% à 64 ans, 8% à 65 ans et de 4% à 66 ans. Celle-ci serait maintenue toute la durée de versement de la retraite.
Pour les carrières longues ou les métiers dont la pénibilité est reconnue, le Medef prévoit une décote cette fois-ci temporaire mais plus dissuasive : 40% la première année, 30% la deuxième année, 18% la troisième, 2% la quatrième et 1% la cinquième.
Egalement, l'organisation patronale propose une désindexation des pensions de retraites de 1,5 points. Plus clairement, cela revient à dire que les retraites évolueront moins vite que l'inflation. Finalement, les retraités perdraient au fur et mesure du pouvoir d'achat. Autre mesure, la réversion serait éligible qu'à 60 ans en place des 55 ans aujourd'hui et celle-ci serait déterminée en fonction des années de mariage. Le Medef, prônant la sauvegarde de ces régimes, souhaiterait appliquer cette réforme à partir de la génération 1957.

Tollé chez les syndicats

Jugées sévères et confiscatoires, les syndicats s'accordent pour faire face aux propositions du Medef. Conscients de l'urgence et de la nécessité de prendre de décision, les syndicats souhaitent porter les efforts sur les cotisants en augmentant les prélèvements. Le match habituel du patronat, défendant le besoin de compétitivité par l'allègement des charges et les syndicats, le faire-valoir de la notion du travail nous remet au point mort. Le Medef s'étant mis à dos l'ensemble des organisations syndicales, au risque de rompre le débat, a préféré annoncer la révision de sa copie et reviendra avec des ajustements le 22 juin prochain. Des retards pouvant être lourds de conséquences.

Réagir à cet article

champotray Le 29 mai 2015 :

voilà les conséquences des placements toxiques des gestionnaires de nos caisses de retraites . A nous de payer les erreurs de ces incapables.

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