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Retraites : des mesures chocs du Medef

Publié : Le 5 mars 2015, par Romain Catheline
Le Figaro, La tribune, Le Monde
Pour sauver les retraites complémentaires, l'organisme patronal avance des propositions que le syndicat Force ouvrière a d'ores et déjà jugé choquantes. Retraite minorée, réversion conditionnée, une nécessité pour éviter le naufrage ?

Les retraites complémentaire dans une situation critique

Les retraites complémentaires Agirc (cadres) et Arrco (l'ensemble des salariés) se retrouvent de plus en plus dans une situation délicate. Leur déficit atteint 1,24 milliards pour la caisse des cadres en 2013 et 405 millions pour l'Arrco. La caisse Agirc a même alerté sur sa future incapacité de payer les retraites de ses bénéficiaires d'ici 2017. Il est donc urgent d'apporter des mesures correctives pour maintenir le système des retraites complémentaires des Français.
Ce sont les partenaires sociaux qui ont la pleine capacité d'agir et de redresser le navire. En effet, les régimes Agirc-Arrco sont gérés de manière paritaire, pour ainsi dire par les syndicats et le patronat. En ce sens, le Medef a présenté ses pistes de réflexion dans le but de réaliser quelques 7 milliards d'économies à horizon 2020 et selon l'organisation patronale, pérenniser le fonctionnement par répartition.

La réversion au choix du retraité

Le montant des pensions de réversion représentant 15% des dépenses des régimes Arrco et Agirc, l'organisation patronale souhaite introduire une notion de choix jusqu'ici absente lors du départ en retraite. En effet, à ce jour, en cas de décès d'un bénéficiaire de pensions de retraite, son conjoint peut prétendre à 60% de ses prestations. La proposition du Medef s'articule donc autour du choix que ferait l'assuré au moment de son ouverture de droits : il pourrait maintenir cette réversion à 60%, en revanche, le montant de sa rente viagère serait impacté de 2% à 5,5%. Deuxième option, le retraité refuse cet abattement et conserve donc l'intégralité de sa pension ; en conséquence, sa veuve (ou veuf) toucherait une réversion inférieur à 60%. Selon différentes hypothèse, le Medef envisage un taux pouvant être diminuer à 33%.

De nombreux syndicats se sont offusqués de cette proposition et considèrent les femmes comme première victime de cette privation de pensions.

L'application d'une décote jusqu'à 67 ans

La deuxième piste élaborée par le Medef vise le versement des pensions de retraite complémentaire à 100% à parit de l'âge de 67 ans. Le retraité demandant la liquidation de ses droits avant cet âge se verrait appliquer un décote dégressive. Ainsi, un bénéficiaire de 62 ans, aujourd'hui l'âge légal, ne pourrait toucher uniquement 60% de sa rente, puis 68% à 63 ans, 76% à 64 ans, 92% à 65 ans, 96% à 66% et 100% à 67 ans.
Cette seule piste pourrait engendrer un gain de plus de 4 milliards d'euros d'ici 2020 si son entrée en vigueur se faisait en 2017.

Ces pistes vont très certainement faire grand bruit mais elles ont le mérite de faire avancer le débat. En effet, la faillite du système français des retraites est à nos portes. Il est donc urgent de prendre des mesures drastiques pour ne pas voir s'effondrer le principe de répartition. Reste à savoir si les partenaires sociaux trouveront un accord pour ne pas courir à la perte ces régimes complémentaires.

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