Chômage : les chiffres catastrophiques de 2014 et les prévisions 2015

Une année 2014 avec 189.100 chômeurs de plus

Les chiffres des inscriptions auprès de Pôle Emploi sur le mois de décembre s'établissent à 8.100 chômeurs en catégorie A, c'est-à-dire n'ayant pas travaillé durant le mois. Ceci concrétisent une année catastrophique cumulant ainsi une hausse du nombre de chômeurs onze mois sur douze pour atteindre 189.100 nouveaux chômeurs en 2014. Face à 2013, c'est près de 15.000 de plus (174 800). Le nombre de chômeurs s'approche très dangereusement de la barre fatidique des 3,5 millions pour s'établir à 3 496 000.
Le gouvernement n'a, en effet pas, de quoi se réjouir face aux 570.000 chômeurs, inscrits depuis le début du quinquennat Hollande.

Une réalité nettement plus critique

Les chiffres du chômeurs mis en avant relèvent des chômeurs de la catégorie A ; cependant, si nous incluons les deux autres catégories B et C, chômeurs ayant une activité réduite, le nombre total de bénéficiaires d'allocations est porté à plus de 5,2 millions. Un record ! Egalement, ces chiffres ne tiennent pas compte des départements d'outre-mer majorant fatalement le nombre de chômeurs toujours un peu plus : 3.760.100 en catégorie A et plus de 5,5 millions en catégories A, B et C.

C'est un appauvrissement de la France que révèlent les chiffres de l'Unédic. L'inversion de la courbe du chômage promis par l'ancien Ministre du Travail, Michel Sapin, se fait toujours attendre. Pour autant, ses prévisions et son sens de l'analyse l'ont conduit tout droit à Bercy, comme Ministre des Finances et des Comptes Publics, de quoi prendre peur !

Alors un an plus tard, les chiffres sont accablants et mettent même en exergue un recul de l'emploi des jeunes, bénéficiant pourtant de chiffres favorables sur le mois de décembre, mais affichant une augmentation de 1,7% sur l'année. Les seniors subissent le même sort avec cette fois une hausse de 10,8% en catégorie A. Egalement en constante évolution, le chômage de longue durée s'évalue malheureusement par une durée moyenne d’inscription atteignant 539 jours. Egalement, inquiétant, le motif de désinscription auprès de Pôle Emploi à avoir évolué en décembre est la radiation administrative devant le reprise d'emploi ou l'accès à la formation.

 « L'effort du gouvernement ne faiblira pas »

Voici les propos de l'actuel Ministre du travail, François Rebsamen. Ce dernier a bien du mal à justifier les chiffres de l'Unédic sonnant la glas d'une politique inefficace. S'accrochant à torturer les données pour en faire ressortir des ratios présentables, François Rebsamen continue d'afficher son enthousiasme pour 2015 considérant « que le déploiement du pacte de responsabilité et de solidarité et une amélioration de l’environnement économique, dynamiseront l’emploi »
A t-il seulement pris connaissance de la publication mi janvier de l'Unédic prévoyant une hausse de près de 100.000 chômeurs pour 2015 face à une création d'emploi insuffisante (23.000) ?