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SMIC : Aucun coup de pouce au 1er janvier 2015
Le panel d'experts, étudiant la question de la revalorisation au 1er janvier du Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance, préconise de ne pas augmenter cet indice mettant en évidence quelques raisons néfastes.
Pas de croissance, pas de coup de pouce
En effet, bien que la croissance ait été supérieure aux chiffres attendus (le changement de méthode de calcul y est pour grande partie), celle-ci n'est pas suffisante pour justifier d'une hausse du SMIC. Le ministre du Travail rappelle ce matin que la revalorisation du salaire minimum doit considéré la notion de solidarité nationale, exit donc la revalorisation spécifique à certaines régions, et que celle-ci doit suivre une tendance uniforme d'augmentation des salaires. Ainsi, pour ne pas décorréler les salaires supérieurs face à cet indice, il n'est pas envisagé de coup de pouce au 1er janvier 2015.
Augmentation du SMIC = déséquilibre budgétaire
Dans un contexte de relance économique, il n'est pas de bon ton de venir augmenter le SMIC quand le gouvernement cherche à relancer l'emploi et définir une politique favorable aux entreprises. Egalement, le groupe d'experts précise un point budgétaire défavorable à l'Etat en cas de hausse du SMIC ; effectivement, cela engendrerait de manière automatique une hausse des exonérations des charges sociales accordées aux entreprises sur les salariés touchant le SMIC. Ainsi, pour ne pas altérer l'engagement de l'Etat sur les dépenses publiques, le gouvernement ne souhaite pas s'orienter vers une baisse de ces recettes.
Les syndicats insatisfaits
Le président de FO, Jean-Claude Mailly, a pourtant considéré qu'une hausse du SMIC porte une certaine dynamique sur l'ensemble des salaires. Ce dernier s'étonne donc du discours du ministre du Travail sur la valorisation des petits salaires sans pour autant se donner les moyens d'agir.
Le rapport adressé au gouvernement sur cette question épineuse précise que la hausse du SMIC n'aurait que très peu d'incidence sur la pauvreté. 1% de hausse reviendrait à 0,1 point de baisse de la pauvreté ; en d'autres termes, cela est jugé insuffisant pour acter ce coup de pouce.
Grande prudence adressée au gouvernement
Les économistes préconisent donc la prudence quant au curseur du SMIC et rester sur les bases de la formule légale, prenant en considération « les spécificités nationales en matière de prix et de rémunération ». A ce propos, le groupe d'expert rappelle que le SMIC français reste l'un des plus fort parmi les pays développés ceci dans un contexte où le coût du travail est l'un des plus élevés.
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