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Possible fusion des caisses Agirc-Arrco

Publié : Le 20 novembre 2014, par Romain Catheline
Tout sur la retraite, Le Figaro, Les Echos
Dans le but de dégager des économies, le Premier Ministre, Manuel Valls, a suggéré un possible rapprochement entre la caisse Arrco et Agirc. Cette petite intrusion de l'Etat dans la gestion des caisses de retraite semble d'ores et déjà agacer les syndicats et le patronat, actuels gestionnaires des régimes complémentaires.

Des caisses au bord du gouffre

L'Arrco (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés), créée en 1961, est le régime de retraite complémentaire de l'ensemble des salariés du secteur privé. Quant à l'Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres), cette caisse, née en 1947, vient compléter les prestations des salariés cadres. Cependant, quelques générations plus tard, le principe d'équilibre des régimes est clairement en souffrance et ces derniers doivent faire face à un épuisement des ressources annoncées pour 2027 pour l'Arrco et 2018 pour l'Agirc. Rappelons simplement qu'il y a 1,39 cotisant pour un retraité.

La fin du paritarisme?

Afin d'amorcer des pistes de réflexion sur le redressement de ces régimes, Manuel Valls a formulé une demande au Haut conseil du financement de la protection sociale sur l'intérêt d'un rapprochement Arrco / Agirc. Le gouvernement cherche clairement à rationaliser le recouvrement de cotisations de retraites.
Cependant, les partenaires sociaux, seuls gestionnaires des deux régimes, s'offusquent de l'intrusion de l'Etat dans la gestion des caisses de retraite des salariés du secteur privé. Les syndicats estiment ainsi une atteinte au paritarisme dès lors que l'exécutif entend faire figurer les retraites complémentaire au Projet de loi de finances de la Sécurité sociale.
En pleine négociation pour l'avenir de ces régimes, les partenaires sociaux se retrouvent quelque peu fragilisés par cet affront, laissant entrevoir la pensée du gouvernement sur une actuelle mauvaise gestion. Cela laisse présager un mauvais départ pour les discussions prévues début 2015.

Quelles pistes pour maintenir ces régimes?

Le financement de notre système de retraite est un défi majeur : en effet, comment maintenir la retraite par répartition dans un contexte où plusieurs facteurs évoluent, tels que l'espérance de vie, les difficultés du marché du travail, sans pour autant rendre flexibles les règles de cotisations et de prestations ? C'est sans doute impossible. Nous savons que l'Agirc et l'Arrco connaissent un rapport entre leurs dépenses et leurs recettes déficitaire. Ainsi, les ressources s'amenuisent et ces caisses ont l'interdiction, par leur statut, de faire appel à l'emprunt. Dans un contexte économique difficile, le patronat, soucieux du coût du travail, estime avoir atteint les limites de cotisations. Certains syndicats rejoignent même cette position face au volume de charges pesant sur les entreprises. Dans un même temps, beaucoup s'opposent à l'allongement de la durée de cotisation. Du coté des prestations, un gel des pensions a été décidé à effet du 1er avril 2014 sans pour autant escompter les économies préalablement attendues.
Il reste ainsi les solutions de repli pouvant se traduire par une dégradation de la rentabilité du point en jouant sur un taux d'appel plus fort pour une valeur de rente similaire. Une baisse significative de la réversion ainsi que l'application de conditions de ressources pourraient également constituer une réforme des retraites complémentaires.

Cela dit, ces mesures semblent ne pas régler l'énorme problématique qui se profile d'ici peu de temps ; les réformes sont lentes et leurs applications font l'objet d'impopularité politique poussant à l'inaction. Aujourd'hui, les Français sont donc livrer à eux-mêmes pour assurer leur retraite. Des solutions existent telles que le plan d'épargne retraite populaire, le PERP, véritable outil de constitution de rentes couplé à la déduction des sommes épargnées du revenu imposable. Ces placements ont longtemps été délaissés par les Français, notamment par le blocage de l'épargne jusqu'au départ en retraite et sa sortie en rentes. Cependant, face à l'allongement de la durée de vie, l'intérêt de la rente devient indéniable et la collecte est en nette hausse depuis 2013.
Cette solution existe également dans la sphère professionnelle, et notamment pour les travailleurs indépendants sous l'égide de loi Madelin.

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