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Conférence sociale ou cour de récré ?

Publié : Le 8 juillet 2014, par Christophe de Petiville
Image - © flickr.com
Un jour et demi de discussion dans ce grand rendez-vous sur le thème du social, et déjà quatre organisations syndicales parties bouder. Après deux organisations majeures hier, CGT et FO, c'est au tour de la fonction publique de quitter la table des négociations, avec le départ ce mardi matin de la FSU. Le dialogue est-il en panne ?

Comment dialoguer lorsque personne n'écoute ?

L'ambiance est électrique entre le patronat et les syndicats. La semaine dernière, le Medef et la CGPME menaçaient de ne pas prendre part à ce rendez-vous, si certaines mesures n'étaient pas engagées par le gouvernement, notamment le report partiel du compte de pénibilité. Aujourd'hui, c'est au tour des syndicats de s'époumoner, car le gouvernement a cédé trop facilement aux revendications du patronat, sans prendre la peine de les consulter. Outrées, quatre des plus importantes fédérations de travailleurs ont ainsi claqué la porte entre hier et aujourd'hui. Selon elles, leurs revendications ne sont pas suffisamment prises en compte, comme exiger des contreparties aux entreprises en l'échange de l'allègement de charges promis par le pacte de responsabilité.

Bref, difficile pour le gouvernement de concilier les intérêts des uns et des autres et de donner un semblant de cohérence à ces discussions, qui ressemblent d'avantage à une bagarre de cour de récréation qu'à un dialogue constructif.

Avoir les moyens de ses idées et agir de manière responsable

Dans ce pugilat sans allure, on peut vaguement distinguer les intérêts des uns et des autres. Le patronat, de son côté, crie à l'étouffement par le poids des charges pesant sur le travail, et exprime ses inquiétudes car, sans compétitivité du travail, il n'y a pas de croissance, et sans croissance, il n'y a pas d'emplois.

Les syndicats, eux, protestent d'une manière générale : contre le gel des pensions de retraite jusqu'à 2015, contre le manque de contreparties du pacte de responsabilité (dont on n'a pas plus de nouvelles d'ailleurs), contre le manque de dialogue sur le sujet de la fonction publique. Bref, ils sont contre, quoi qu'il en soit.

Il est à noter que les intérêts des premiers servent sans aucun doute les intérêts des seconds, car générer de la croissance en soutenant les entreprises, c'est améliorer tous les autres sujets. Il faut d'abord avoir les moyens de ses idées avant de les défendre bec et ongles.

Difficile de croire que de ce fouillis sortiront des idées intéressantes et constructives, espérons que les syndicats retrouveront la voie de la raison et qu'ils reviendront à la table des négociations en bonne intelligence. Rappelons que, s'agissant de pacte de responsabilité, patronat et syndicat ont celle d'arriver à un accord qui puisse relancer l'économie, non de bloquer le pays en quittant le dialogue au premier désaccord.

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