CFP & Associés

Fermer Mot de passe oublié ?
menu
Utilisation des cookies

Notre site internet utilise des cookies. En poursuivant votre navigation, vous donnez votre consentement pour leur utilisation.

Gel des prestations sociales jusqu'en 2015 : quelles sont les mesures envisagées ?

Publié : Le 17 avril 2014, par Romain Catheline
L'Express, 20 minutes, huffingtonpost.fr
Dans le cadre du Pacte de responsabilité que Manuel Valls entend relancer mais également faire valoir auprès de la Commission Européenne, le gel des prestations sociales sera mis en place jusqu'à l'automne 2015.

Le premier ministre a réaffirmé, ce mercredi, la détermination du gouvernement sur l'objectif des 50 milliards d'euros, jugés peu crédible par de nombreux économistes face autres engagements pris par ailleurs. En effet, pour rappel, le gouvernement compte atteindre ce but uniquement au travers d'économies, sans avoir recours à une hausse d'impôt et tout en s'étant engagé auprès de Bruxelles à ramener son déficit public sous la barre des 3% du PIB d'ici 2015. Le défi est donc de taille et il semble difficile de satisfaire l'ensemble des parties.

Lors de son allocation, Manuel Valls a tenu à préciser que les mesures de gel ne sont pas une remise en cause de notre modèle social et encore moins celle du Smic ; cela sonne comme une réponse ferme à la proposition de Pierre Gattaz, président du Medef, sur l'instauration du Smic de transition. Egalement, avant d'annoncer les sphères sociales touchées par le gel, Manuel Valls a, tout d'abord, annoncer les aides accordées : minimas sociaux préservés, mesure sociale pour les contribuables les plus modestes.

Les principales mesures sociales

Gel du point d'indice des fonctionnaires

La symbolique de cette mesure vise une réduction du train de vie de l'Etat. Manuel Valls précise la poursuite de réduction des effectifs dans l'ensemble des ministères ; la Justice et la Sécurité ne seront, en revanche, pas concernées. Ce gel n'est finalement qu'une poursuite d'une mesure déjà entreprise en 2010, sous Nicolas Sarkozy. Cependant, la promesse des créations de postes au sein de l'Education nationale sera bien maintenue en raison d'une priorité donnée sur la jeunesse.

Gel des prestations de retraite

La véritable réforme des retraites tardant à venir, il est nécessaire de colmater dans cette attente. En effet, le système par répartition montre ses limites, surtout lorsque le nombre de retraités s'accroit sans pour autant avoir un nombre de cotisants suffisant pour le financement des pensions. De ce fait, il est annoncé que les retraites de base ne bénéficieront d'aucune revalorisation d'ici octobre 2015. Les retraites complémentaires Agirc-Arrco, sous l'autorité des partenaires sociaux, pourraient être également concernées. Manuel Valls tente de rassurer sur l'absence de baisse des pensions, cependant dès la prise en compte de l'inflation, les retraités verront leur pouvoir d'achat décroître. La mesure ne concernera pas le minimum vieillesse.

Révisions des prestations sociales

Dans la poursuite des économies à réaliser, l'assurance chômage est un pavé à considérer mais à la fois très sensible en ces temps records du nombre de demandeurs d'emploi. Le premier ministre évoque une refonte pour en améliorer son fonctionnement.
Aussi, l'Assurance maladie devra réorganiser le parcours de soins dans le but d'en réduire les dépenses de près de 10 milliards d'euros. Les contraintes de ce défi seront en revanche un maintien de la qualité des soins et de leur prise en charge. Enfin, le recours plus systématique aux médicaux génériques pourrait être envisagé.
Les allocations familiales et aides au logement subiront le même sort avec une absence de revalorisation cette année et l'an prochain.

Une remise en cause des hypothèses de calcul

D'après les hypothèses de Manuel Valls, ces mesures permettraient l'atteinte de 50 milliards d'économies. Cependant, il y a pourtant une grande inconnue à cette équation : le taux d'inflation ayant servi de base de calcul. En effet, c'est le niveau d'inflation qui concrétisera le niveau des économies réalisées ; plus l'inflation sera forte, plus l'absence de revalorisation sera bénéfique pour l'atteinte des objectifs de l'Etat.
Le Huffington Post a jugé bon de poser la question au cabinet de Christian Eckert, secrétaire d'Etat chargé du Budget. La réponse obtenue est étonnante : le taux d'inflation retenu pour le détail du gel est inconnu mais sera précisé par le Haut conseil des finances publiques le 23 avril. Les économistes de Bercy ont pu prendre en considération le taux de 1,3% utilisé dans le Loi de finances 2014. Pourtant, il semble que nous en soyons encore loin ; pire, certains spécialistes prévoient une spirale déflationniste conduisant à une baisse générale des prix et des salaires.

Ce plan détaillant les futures mesures génératrices d'économies basées sur une parfaite inconnue comme le taux d'inflation retenu va t-il suffire à rassurer Bruxelles ou nous décrédibiliser une nouvelle fois ?

Réagir à cet article

Daniel Le 18 avril 2014 :

Qu'ils commencent déjà par supprimer leurs primes. http://www.mesopinions.com/petition/politique/remboursement-primes-noel-gouvernement/11864

Poster

Lire aussi

Recevez nos dernières nouvelles

Ne manquez plus nos dernières nouvelles, inscrivez-vous à notre newsletter.