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L'état de notre conjoncture économique au lendemain de la nomination de Valls

Publié : Le 2 avril 2014, par Romain Catheline
Etude des cabinets Deloittte et Altares, Le Figaro, France Info, Unédic, Image : France3
Depuis quelques mois, le gouvernement Ayrault a fait passer le message d'une reprise d'activité économique sur notre territoire. A l'heure d'une nouvelle donne ministérielle, quelle est la situation réelle de nos entreprises ?

Les membres de l'ancien gouvernement se sont efforcés à regagner la confiance des Français en présentant des indicateurs économiques au vert et à brandir les prémices de nouvelles mesures favorables à nos entreprises. Cependant, trois mois après l'annonce du pacte de responsabilité, ayant pour principal objectif la compétitivité de nos entreprises, rien n'a encore été acté. Les conséquences de cette lenteur se paient sur le terrain.

Hausse des défaillances d'entreprises

Durant près de deux ans, la politique de François Hollande a semblé ignorer les difficultés des petites et moyennes entreprises, pourtant acteur clé de l'emploi en France. La hausse des prélèvements sociaux et les diverses taxes supplémentaires ont eu raison, pour 63 100 d'entre elles, à leur liquidation en 2013. Les chiffres de 2014 n'annoncent pas d'amélioration et concrétisent même une augmentation des défaillances de 3,7% sur les deux premiers mois de l'année, soit 11 400 entreprises recensées, selon une étude de Deloitte et Altares. C'est donc une alerte rouge à laquelle le nouveau gouvernement doit réagir vite. La typologie des entreprises concernées reste, une nouvelle fois, centrée sur les petites entreprises, et notamment les micro-entreprises, n'ayant aucun salarié, subissant une hausse de 13,9% de défaillances. Nous pouvons en conclure que les artisans et les commerçants sont touchés de plein fouet en raison de la baisse de pouvoir d'achat des ménages et de leur consommation suivant la même courbe. Les entreprises de 20 à 99 salariés enregistrent, quant à elles, un recul de défaillance de 8%. Cette donnée est encourageante cependant 20% des PME se retrouvent tout de même dans un état critique, du fait de taux de marge à la baisse sans pour autant connaître une croissance d'activité.

La faute est-elle en partie imputable aux banques ?

La question est légitime car en 2009 les banques avaient été accusées de suspendre certaines lignes de crédit aux entreprises lors de la rencontre des premières difficultés, leur coupant ainsi les possibilités de faire face à leurs décalages de trésorerie. En revanche, l'année 2013 a montré une autre facette de la crise en marquant un clivage fort entre les entreprises qui poursuivent leur innovation, exportent et investissent et les entreprises, dépourvues de ces attributs, qui tirent sur la corde après trois années consécutives de baisse des marges. L'indicateur révélateur de cette tendance est le taux d'obtention des crédits bancaires en hausse, bien que les établissements bancaires conservent leurs exigences en s'assurant des attributs de performance des entreprises financées.
L'étude sur les défaillances d'entreprises précise également une généralisation sur l'ensemble des secteurs d'activité, contrairement à 2009, où l'effet de crise s'était surtout fait ressentir sur les secteurs de la construction, de l'immobilier et l'industrie. Enfin, les entreprises de province subissent davantage de redressement ou de liquidation judiciaire avec une hausse record de 26,1% en Basse-Normandie.

Les chiffres du chômage du mois de février annonçant 31 500 chômeurs de plus sont donc la conséquence directe des difficultés des entreprises. Le prochain gouvernement, nommé ce mercredi, devra mettre en place des mesures radicales pour stopper l’hémorragie et faire en sorte que les quelques 270 000 emplois menacés sur 2014 ne s'ajoutent pas aux chiffres des demandeurs d'emploi.

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