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La réforme des retraites et la pénibilité du travail

Publié : Le 11 juillet 2013, par Romain Catheline
Libération, Le parisien, Les Echos,
Depuis l'amorce des discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux sur la future réforme des retraites, le débat reste houleux. En effet, la notion de pénibilité, chère aux syndicats, refait surface ! Explications

Le gouvernement est actuellement dans les préparatifs de la future réforme des retraites dont le projet sera mis en lumière en septembre. Cependant, les échanges vont bon train avec les partenaires sociaux pour prendre la tendance des motivations et des réactions de chaque partie prenante.

La pénibilité du travail : acte 2 ?

Alors que le gouvernement évoque, de manière inévitable, l'allongement de la durée de cotisation, les syndicats font appel au principe de la justice sociale, tant voulue par François Hollande. C'est ainsi que la pénibilité du travail doit être prise en compte au sein de cette réforme, surtout dans le cadre d'un allongement de la durée, et donc de la pénibilité.

La CFDT met en avant que l'espérance de vie d'un ouvrier est inférieure à 6 ans et 4 mois par rapport à celle d'un cadre. Cette démonstration, en lien direct avec le travail, doit donc faire l'objet de mesures correctives au nom de la Justice sociale, selon la confédération. Pourtant, nous rappelons que ce principe a conduit à une attention particulière lors de la réforme de 2010, mise en place par Nicolas Sarkozy ; en effet, les salariés en invalidité en raison de maladie professionnelle ou d'accident du travail échappaient aux nouvelles mesures et conservaient un potentiel départ à la retraite à 60 ans.
Cependant, les instances représentatives des salariés ont jugé cette mesure insuffisante en raison des critères d'éligibilité relativement contraignants et restrictifs. Les chiffres parlent également dans ce sens : cette mesure devait concerner 30.000 salariés par an alors que l'entrée en vigueur du dispositif en juillet 2011, seuls 5.300 ont pu en bénéficier.

Mais alors quelles sont les solutions ?

La principale solution permettant de concourir à un système à la fois solidaire et juste, relève de l'utilisation des dix facteurs de risque, constituant la pénibilité et déjà inscrits dans la loi, comme critères déterminants à l'acquisition de pensions de retraite. En effet, il s'agirait de mettre en place un système où le fait d'être exposé à une nuisance au travail apporterait un bonus pour la retraite. Par exemple, une exposition durant 10 trimestres à des facteurs de pénibilité déclencherait un trimestre supplémentaire ou, au choix du salarié, un congé de formation pour une éventuelle réorientation professionnelle. Les organisation syndicales souhaitent se concerter pour présenter un projet ayant des critères quelque peu élargis.

Pour rappel, la loi actuelle considère comme facteurs de risque, les contraintes physiques (manutention de charges, postures pénibles), le rythme de travail fatiguant (travail répétitif, travail de nuit) et l'environnement agressif (bruit, agents chimiques).

Déjà dans la panade pour le maintien de notre système de retraite par répartition, il s'agit aujourd'hui de conjuguer également avec les critères de Justice sociale, devant, quoi qu'il arrive, faire l'objet d'un financement.

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