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Retraites : baisse de pouvoir d'achat en vue

Publié : Le 18 avril 2013, par Christophe de Petiville
CFP & Associés, Capital.fr
La désindexation des régimes complémentaires de retraite Agirc-Arrco pourrait bien présager celle du régime général. Jusqu'ici, les retraites complémentaires suivaient scrupuleusement l'augmentation des prix, mais l'accord trouvé au premier trimestre par les partenaires sociaux remet tout en question.
Disparition d'un tabou

Les syndicats ont accepté en ce début d'année que les régimes complémentaires, qui représentent entre 40 et 70 % des pensions versées, ne suivent plus l'évolution des prix, et ce, dès cette année et pour une période de 3 ans "à priori". Ainsi, depuis Avril, l'évolution des retraites versées sera d'un point inférieure à l'inflation : une économie de 2 milliards d'euros sur la période pour des caisses qui cherchent, d'ici 2017, au minimum une dizaine de milliards.

Les partenaires sociaux ayant accepté sans broncher cette mesure, qui devrait pourtant faire perdre aux retraités quelques dizaines d'euros par mois à terme, il est à prévoir que l'exécutif s'en inspire dans son projet de refonte du régime général cette année. En parallèle, on réfléchit, au gouvernement, à allonger la durée de cotisation, actuellement fixée à 41,5 annuités, sans pour autant toucher à l'âge légal de départ en retraite.


Un véritable casse-tête

Une vague importante d'actifs doit partir en retraite d'ici 2020, ainsi, le gouvernement ne peut se contenter de réformer pour aujourd'hui, il doit prendre des mesures également pour demain, alors comment peut-il agir ?

-> Une augmentation des cotisations sociales assises sur le travail : celle-ci ne doit pas pour autant pénaliser la compétitivité internationale, donc doit être faible.

-> Un recul de l'âge de départ à la retraite ou un allongement de la durée de cotisations : c'est l'une des pistes les plus probables et "exploitables", car cette dernière ne touche ni à la compétitivité, ni au pouvoir d'achat des retraités. Seul problème : quand on connaît les difficultés d'emploi des seniors, on s'interroge sur l'efficacité de ce levier, qui risque surtout de créer plus de chômage, donc plus d'intervention de l'Unédic, concomitamment à l'octroi de droits à la retraite gratuits.

-> Une baisse des pensions versées, d'une manière ou d'une autre, et en l’occurrence aujourd'hui en décidant de ne plus suivre la courbe de l'inflation, ce qui permet mécaniquement de réduire les déficits à court, moyen et long terme, mais pénalise les retraités qui perdent chaque année environ 2% de pouvoir d'achat.

Un véritable casse-tête donc pour le gouvernement dont on attend qu'il rende sa copie d'ici l'été. On espère que le projet ne sera pas une série de mesurettes sans portée aucune et à durée de vie courte, mais une véritable refonte pérenne des régimes tenant bien compte de la réalité des chiffres de l'économie, de la démographie, etc.

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